Vous pouvez voir et revoir nos conférences enregistrées du Jeudi Soir Culturel sur notre chaine youtube.
En voici une sélection sur la programmation 2021.
- Conférence du 03 juin 2021 : L’HIMALAYA ET SES POPULATIONS FACE AU RÉCHAUFFEMENT CLIMATIQUE, Olivier Chiron
Le massif de l’Himalaya, surnommé le « 3ème pole » du fait de son énorme volume de glace, est soumis aux effets du réchauffement climatique en cours. Zone amont de l’écoulement de tous les grands fleuves d’Asie (Indus, Gange, Brahmapoutre, Irrawaddy, Mékong, Yang-Tseu-Kiang, Hoang-Ho, …), c’est aussi la région du monde où la construction de barrages est la plus intense. La fonte du permafrost de haute altitude et des petits glaciers, de l’Est notamment, déstabilisent les pentes et les faces rocheuses, engendrant des éboulements plus fréquents et plus rapides. Les habitants des contrebas de l’Himalaya sont ainsi menacés par des risques d’écoulements brutaux des lacs glaciaires cumulés à ceux des ruptures de barrages. C’est ce qui est advenu dernièrement dans la région de Chamoli (Uttarakhand, Inde), le long de la rivière Dhauliganga (sous affluent du Gange) : un glissement de terrain a submergé deux centrales hydro-électriques, des routes, 5 ponts, des maisons et du bétail. Les tensions y sont aussi hydro-politiques entres régions et États (Pakistan, Inde, Chine, Bangladesh, …). En interne, les barrages constituent aussi un moyen d’emprises pour les gouvernements sur les populations de ces régions sensibles : Tibet, Cachemire, le long du Mékong ou de la rivière Tista, etc… Et ces barrages affectent aussi significativement le régime des rivières et fleuves en aval …
Voir la conférence « L’Himalaya et ses populations face au réchauffement climatique »
- Conférence du 08 avril 2021 : LE SAHEL : ZONE HYDRO-CLIMATIQUE SENSIBLE, Eric Veyssy
Des embouchures des fleuves sénégalais au marais du Sudd (Sud Soudan) en passant par le lac Tchad et le delta intérieur du fleuve Niger, le Sahel est une zone de transitions hydro-climatique, écologique, et humaine. Depuis toujours carrefour de civilisations, cet « entre-deux-mondes » est mobile. La nature et les populations y sont soumises à des variations et des aléas plus sévères qu’ailleurs. Les cultures ancestrales s’y sont adaptées aussi bien que possible par le nomadisme ou le semi-nomadisme au gré des ressources hydriques et alimentaires. Mais depuis une cinquantaine d’années, à l’intérieur de cette large frontière avancée du réchauffement climatique, les populations doivent faire face aux plus amples irrégularités hydro-climatiques et à des projets de développement qui déstabilisent leurs modes de vie traditionnels.
Voir la visioconférence « Le Sahel, zone hydro-climatique sensible »
- Conférence du 1er avril 2021 : LA PETITE BOUTIQUE DES FARCES ET ATTRAPES DE L’HISTOIRE DES SCIENCES, Gaël Barreau, Begona Garrido et Clémentine Renneville
La science, c’est bien connu, est un domaine dans lequel règne le plus grand sérieux. Pourtant, dans sa longue histoire, les savants, les chercheurs, ou la nature elle-même, ont su nous réserver des facéties des plus étonnantes. Des impostures aux chercheurs farfelus, des croyances tenaces aux surprises de la nature,des publications absurdes aux Ig-Nobels (parodie du prix Nobel), nous vous présenterons en ce premier avril un florilège d’histoires étonnantes.
Voir la visioconférence « la petite boutique des farces et attrapes de l’histoire des sciences »
- Conférence du : LA GARONNE FACE AUX CHANGEMENTS CLIMATIQUES, Eric Veyssy
La Garonne est un fleuve capricieux ! Ses crues fréquentes mais imprévisibles ont de tous temps imposé la crainte et le respect. Parmi les cinq grands fleuves français, la Garonne est le plus variable : étiages secs, crues catastrophiques et « glaciations » ont rythmé la vie du fleuve et de ses riverains depuis des siècles… Mais depuis 40 ans, la Garonne est le fleuve français présentant le plus grand déficit hydrologique : ses débits en aval ont perdu 20% en moyenne et plus encore autour et au cœur des périodes estivales. Associé à la hausse des températures des eaux et à une plus grande influence marine, les conséquences sont néfastes pour l’estuaire dont les conditions écologiques se sont dégradées. Face à des projections climatiques et sociétales qui indiquent des risques d’aggravations supplémentaires, quel est avenir de la Garonne, des usages de l’eau sur son bassin versant, de ses poissons emblématiques et de ses pêcheurs ?