Le jeudi soir culturel du 19 décembre 2024 : « Camille Jullian (1859-1933) : Le plus grand des historiens Bordelais… »
se déroulera à l’Aquaforum de Bègles de 18h30 à 20h00
par
Didier Coquillas-Sistach, docteur en Histoire de l’Université de Bordeaux, paléo-environnementaliste, chargé de cours, médiateur scientifique de Terre et Océan
Né à Marseille en 1859, Camille Jullian passa son enfance au milieu des antiquité de Nîmes. Ce protestant cévenol, fortement « patriote », fut initié à l’Histoire par de grands professeurs comme Vidal de la Blache et Fustel de Coulanges. Après l’obtention de l’agrégation d’Histoire en 1880, il rejoint Theodor Mommsen à Berlin auprès duquel il étudie l’épigraphie antique avant d’intégrer l’École française de Rome. Il soutient sa thèse de doctorat à la Sorbonne en 1883 sur l’Italie impériale romaine entre Auguste et Aurélien. Camille Jullian est devenu le spécialiste du Monde romain et c’est bien par hasard qu’il finit par s’établir à Bordeaux… Il tomba amoureux de la ville, s’y maria et souhaita y être inhumé en 1933 (cimetière protestant de Bordeaux dit du Mont Judaïque). Il obtient un poste de professeur à l’Université de Bordeaux (cours Pasteur) avant d’être élu au Collège de France en 1905 comme premier titulaire de la chaire des Antiquités nationales. C’est à ce titre qu’il publia, entre 1908 et 1921, l’Histoire de la Gaule en huit volumes en s’inscrivant dans une démarche « nationaliste ». Il reste encore aujourd’hui l’un des plus grands historiens de Bordeaux et publia divers ouvrages sur le Bordelais et la Gironde. Il travailla aussi sur l’estuaire de la Gironde, saint Martin de Tours et Vercingétorix. Le plus marseillais de nos Bordelais…
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