Didier Coquillas-Sistach, docteur en Histoire et médiateur scientifique à Terre & Océan.
Figures féminines, masculines, couples dans des positions « obscènes » (exhibition plus ou moins crue des organes sexuels, accouplements, etc.) sont des images pour le moins inattendues sur des édifices chrétiens médiévaux voués au culte en Gironde et plus généralement autour de l’estuaire de la Gironde. Ces représentations posent la question de la part de liberté des sculpteurs romans face aux prescriptions des commanditaires à moins que les pouvoirs ecclésiastiques eux-mêmes aient souhaité l’insertion de certaines figurations scabreuses dans les programmes iconographiques religieux traditionnels de l’art roman. Peut-être n’est-il pas inutile de rappeler aussi qu’à l’époque le sacré et le profane coexistaient dans l’église qui était le lieu de rencontre du village. Cela expliquerait les caractéristiques spécifiques – profane et sacrée – des thèmes iconographiques du patrimoine religieux de l’époque. Alors quel peut être le sens de ces images à caractère licencieux ?
JEUDI 18 FEVRIER 2016 à 18h30
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