Artigues-près-Bordeaux, dans le cadre de l’Été Métropolitain
Lundi 18 juillet 2016 à 10 h 00
Traversée de la Métropole n°2 : Artigues-près-Bordeaux
Nous voilà à une quinzaine de kilomètre de Bordeaux : dans la commune d’Artigues-près-Bordeaux. Cette commune aux airs champêtres tire son nom du gascon « Artiga » qui signifie « terre défrichée ». De la campagne à la ville, arborons le patrimoine architectural et le passé de cet environnement en compagnie de Didier Coquillas.
Pour amorcer cette journée en douceur, un premier stop à l’Église Saint-Seurin d’Artigues-près-Bordeaux s’impose. Cette église romane constitue le seul lieu de culte communautaire de la commune. Bien que construite au XIIe siècle, elle détient un aspect moderne, avec ses vitraux contemporains peints de l’extérieur et de l’intérieur et l’absence de son mobilier d’origine.
A l’intérieur de l’église Saint-Seurin Sarcophage monolithe à loge céphalique
La présence de l’église et du château à proximité suggèrent qu’il s’agit du premier village de la commune. Ce bourg primitif a cependant été abandonné entre les XV e et XVII e siècles probablement à cause de la peste qui a sévit au cours des 36 années durant le XVIe siècle.
Avec l’urbanisation progressive des communes adjacentes (Lormont et Cenon) et la construction de l’axe routier traversant des terres agricoles, Artigues-près-Bordeaux se voit modifier.
La population augmente fortement. Durant les XVI e et XVIIe siècles on compte entre 300 et 400 habitants dans la commune, tandis qu’en 2103 ce nombre s’élève à 7 821.
Mairie d’Artigues
A présent ce sont les bruits de la tondeuse à gazon et le chant matinal du coq qui gênent. De quoi en dépayser plus d’un. Pour les plus nostalgiques, certaines zones ont tout de même gardé leur allure d’il y a 70 ans.
La Mairie d’Artigues-près-Bordeaux était anciennement un domaine viticole : le château La Prairie. Ce domaine était entouré d’un parc et d’un potager. En périphérie de ceux-ci, on y cultiver la vigne, plus loin encore se trouvait le bétail et la forêt dans laquelle on se procurait du grand et petit gibier.
La grotte d’Artigues
A quelques mètres de la mairie, se cache une grotte artificielle, la grotte d’Artigues. De forme cubique, elle est aménagée dans une masse calcaire datant de 20 à 35 million d’années. Il s’agit du calcaire à astéries aussi appelé « pierre de Bordeaux ». L’astérie est une étoile de mer, elle est le fossile marqueur de ce calcaire. Cela signifie qu’elle est caractéristique d’un temps géologique donné et permet de dater la couche dans laquelle elle est présente.
Pour clôturer la visite de la commune, halte au château d’Artigues (château du Bétailhe). Cette bâtisse datant du XIIe siècle s’est vue succéder de nombreux propriétaires.
Entièrement rénové, le château est depuis 1984, une propriété municipale et constitue à présent un lieu de festivité et culturel de la commune.
Le château d’Artigues
Proposition programmée dans le cadre de la cinquième édition de l’Eté métropolitain, événement de Bordeaux Métropole.